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Artiste

Romain Sarrot

Pour Clergerie, Romain Sarrot imagine une oeuvre autour du pied. Ces références l’habitent et la  peau devient le liant entre ces trois pièces.  Il nous raconte…

 


Photo : Ula Blocksage

Autodidacte, la pratique de Romain Sarrot a débuté par une volonté de mener les expérimentations les plus poussées sur les matériaux et leurs possibilités. Un apprentissage empirique mais rigoureux des techniques les plus traditionnelles, développées au regard de procédés modernes : dorure sur résine polyuréthanes, lavis et pointillisme au silicone ou encore moulages de mousses expansives. Détourner les objets du quotidien, s’interroger sur le sens ou l’absence de sens, utiliser les changements d’échelle, les accrochages insolites et susciter chez le spectateur un sentiment de décalage, une inquiétante étrangeté ainsi que la qualifiait Freud.

– Racontes-nous ta pratique en tant qu’artiste plasticienne.

Mon processus créatif est assez régulier dans sa démarche. Jʼessaye toujours de partir dʼune idée ou dʼun concept et de la mettre visuellement en scène le plus fidèlement possible. Le fil rouge de mes installations se concentre sur deux types de matériaux : la résine et le silicone qui sont présents dans pratiquement toutes mes créations.

– Quel regard portes tu sur la jeune scène artistique française ? 

Même si jʼai vraiment lʼimpression dʼun renouveau et dʼun fourmillement créatif, je trouve assez étrange de parler de scène française quand la jeune création se veut beaucoup plus internationale. Exposer dans des Groupshow avec des Autrichiens, Chinois, Ghanéens, quʼils aient étudiés en partie ou non en France, est devenu quelque chose de tout à fait commun et extrêmement enrichissant. Je dirais que la force de la création Française est la diversité des regards portés sur elle.

– Au delà de la définition, c’est quoi être Artiste en 2018 ? 

Je crois qu’à peu de chose près Artiste en 2018 comme Artiste en 1918 ou 2118, cʼest un choix qui engage toute une vie. Un choix qui doit être assumé car le chemin est intense. Etre capable à la fois physiquement et moralement de tout mettre en jeu pour devenir cette éponge qui essaye de restituer lʼessence de son époque.

La peau est un sujet très intéressant. Elle protège, respire, encaisse, ressent. La peau signifie qui nous sommes et nous raconte sans que nous ayons aucune prise sur elle. Elle nous place directement  face à la société et à notre propre échelle temporelle.”

L’art de la forme________________________

– Quels thèmes abordes tu dans ton art ? 

Ce qui lie toutes mes créations est lʼenfance. Que ce soit à travers un travail sur la fausse peau, la trace du souvenir, le détournement dʼobjet ou de formes populaires. Le jeu et son rapport à la société qui nous façonne imprègnent toute ma production artistique.

– La forme est-elle pour toi un moyen pour faire passer un message?

La grande chance de notre époque réside dans la liberté esthétique dont dispose lʼartiste pour retranscrire ses sentiments et idées. Les formes artistiques sont bousculées et cʼest une grande force de pouvoir sʼexprimer sans contrainte. Je crois que lʼesthétique réside dans lʼéquilibre, même s’il est informe.

– Que t’évoques “l’art de la forme” (thématique de cette 18ème édition du Parcours)? 

Tous ces thèmes imposés sont pour moi toujours un peu un étranglement même si ils poussent la réflexion. Chaque artiste a sa propre histoire et sʼimpose ses propres contraintes créatives.  Jʼai donc naturellement associé la thématique de cette édition à mon propre univers. Lʼart de la forme est un jeu.

– On trouve régulièrement des objets du quotidien dans tes pièces, as-tu un objet fétiche?

Un jour, petit garçon, jʼai trouvé par terre une petite loupe carre dépliante de philatéliste. Cʼest mon objet fétiche.

– Tu utilises beaucoup le silicone dans ta pratique, quel est ton rapport à cette peau?
La peau est un sujet très intéressant. Elle protège, respire, encaisse, ressent. La peau signifie qui nous sommes et nous raconte sans que nous ayons aucune prise sur elle.
Elle nous place directement  face à la société et à notre propre échelle temporelle.

Le Parcours 2018________________________

– Parle-nous des pièces que tu as crées pour Clergerie dans le cadre du Parcours Saint-Germain.
Pour Clergerie, jʼai trouvé amusant de mʼinventer plusieurs personnalités artistiques fictives qui ont travaillées sur le même thème, avec les mêmes matériaux mais sous des formes artistiques totalement différentes. 
Le pied a servi de support à ces quatre créations. On passe du questionnement Urbain très brut, à la remise du pied dans son imagination végétale et sexuelle, puis sʼen suit une création beaucoup plus enfantine et triviale, pour finir sur une pièce totalement épurée et clinique.

-Ton travail a-t-il été influencé par l’histoire ou l’esthétique de Clergerie?

Pas particulièrement.

– Pour le Parcours tu exposes dans un lieu fonctionnel, une boutique. Nous sommes loin du white cube de la galerie. Comment appréhendes-tu cet accrochage? Lʼespace a-t-il une incidence sur lʼoeuvre?

Lʼexercice est assez périlleux car les boutique sont chargées visuellement et beaucoup dʼinformations cohabitent. Le jeu est cependant assez intéressant car il nous pousse a produire des oeuvres qui tranchent avec lʼunivers de la boutique tout en rentrant en résonance avec la marque qui nous accueille. Cela sʼest très bien déroulé et Clergerie a vraiment été à lʼécoute de la proposition.

Le Multiple d’art _____________________

– Envisages-tu le Multiple dans ta pratique?

Chaque artiste se pose à un moment donné la question du multiple. Ma pratique artistique a débuté en plein sur lʼinterrogation de la série. Le silicone et la résine sont les matériaux les plus utilisés pour la reproduction dʼobjets et de pièces artistiques. Jʼai trouvé intéressant de prendre le contre pied du problème de la série et dʼinterroger le spectateur sur celle-ci en créant une série dʼoeuvres dʼart extrêmement manufacturées et identiques mais toutes créées à la main donc différentes, uniques. Lʼart multiple et manufacturé se joue de ses propres codes.

Actualité________

– Où pourra-t-on voir tes oeuvres après le Parcours?
La rentrée est très chargée, mais jʼexposerai mon travail en septembre à Vienne au Dom Museum pendant un an.

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