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Clémentine Carsberg

Reality Check

Exposition à l’hôtel Le Cinq Codet

 

Après le succès de l’exposition Super Green, ou la «nature rationalisée» (2017), le Studio Marant investit l’hôtel Le Cinq Codet pour une deuxième édition liant art et design émergents. Rejointe cette année par Alice Gotheil, les deux commissaires indépendantes y explorent le thème des réalités parallèles à travers le prisme du rêve. du 6 Septembre au 12 Octobre 2018.

Une autre réalité

Baptisée «Reality Check», l’exposition fait écho au thème de la Paris Design Week – Un Monde Meilleur – et propose autant de passerelles créatives vers le fantasme, une approche onirique du quotidien et une réalité réinventée.

Au fil des espaces publics de l’hôtel, les oeuvres sélectionnées permettent de « glisser vers une autre réalité, de multiplier les jeux de perception », expliquent Alice Gotheil et Emily Marant. Autant de fenêtres ouvertes sur un ailleurs qui créent un contrepoint et des accidents dans les intérieurs dessinés par Jean-Philippe Nuel. « Nous cherchons le point de rupture : celui qui met le spectateur en danger, permet de détourner la réalité et de multiplier les niveaux de lecture. Nous avons sélectionné des artistes qui génèrent des univers impalpables, provoquent une sensation différente, induisent une nouvelle réalité », ajoute le duo.

Charlotte Kingsnorth
Charlotte Kingsnorth

Scénographiée au sein des espaces de vie de l’hôtel, l’exposition donne la parole à une dizaine d’artistes dont les oeuvres varient en style : les sculptures en résine de Victor Vaysse répondent aux lampes en papier translucide de la designer Ionna Vautrin. Plus loin, les collages surréalistes de Lia Rochas-Pàris, les totems tribaux de Pauline Guerrier et les sculptures de Maloles Antignac prennent une place symbolique, évoquent des rituels. Ils contrastent avec le caractère organique des chaises «en mutation» de Charlotte Kingsworth ou onirique des céramiques du collectif Gangster.

D’autres pièces emblématiques s’invitent dans le décor comme les oeuvres givrées de Laurent Pernot qui prend la forme d’un oiseau posé sur un parterre de neige. Installée dans la galerie, la sculpture fait écho à une oeuvre de l’artiste Pauline Sarrus qui questionne, en trompe l’oeil, la notion de bouquet floral. Sur les murs, les sujets également en trompe l’oeil de Clémentine Carsberg révèlent à leur tour des couches de matières, questionnent ce qui est tangible. Une mise en abîme de la réalité avec laquelle l’artiste Romain Sarrot joue, c’est par son travail autour de la peau que l’artiste donne une nouvelle forme de vie aux objets.

Pauline Sarrus
Pauline Sarrus

« Nous cherchons le point de rupture : celui qui met le spectateur en danger, permet de détourner la réalité et de multiplier les niveaux de lecture.
Nous avons sélectionné des artistes qui génèrent des univers impalpables, provoquent une sensation différente, induisent une nouvelle réalité. »

Les artistes

— Pauline Guerrier

A l’âge de 27 ans, diplômée des Beaux-arts depuis 2014, Pauline Guerrier passe sa vie dans un large panel d’ateliers, entre l’Italie, le Maghreb, le Portugal, le Chili et bien d’autres pays. Les tisserands, les souffleurs de verre, les graveurs de pierres, les vitriers, les mosaïstes et tant d’autres sont son quotidien, là où elle observe, analyse et apprend. Dans une quête perpétuelle de connaître des techniques ancestrales, Pauline Guerrier confronte les savoirs d’hier au sujet du monde d’aujourd’hui et de demain. L’écologie, la science, la foi, la croyance sont des sujets qui ne cessent de l’intéresser. Son travail s’exprime à travers le dessin et la sculpture mais aussi les installa ons, la performance et la vidéo afin d’utiliser le médium qui sera le plus adapté aux différents sujets qu’elles aborde.

— Romain Sarrot

Autodidacte, la pratique de Romain Sarrot a débuté par une volonté de mener les expérimentations les plus poussées sur les matériaux et leurs possibilités. Un apprentissage empirique mais rigoureux des techniques les plus traditionnelles, développées au regard de procédés modernes : dorure sur résine polyuréthanes, lavis et pointillisme au silicone ou encore moulages de mousses expansives. Détourner les objets du quotidien, s’interroger sur le sens ou l’absence de sens, utiliser les changements d’échelle, les accrochages insolites et susciter chez le spectateur un sentiment de décalage, une inquiétante étrangeté ainsi que la qualifiait Freud. Les casques enfantins deviennent guerriers, les brioches dévorantes, les constellations se font ecchymoses et la peau humaine et sensuelle prend la forme d’un objet.

Romain Sarrot
Romain Sarrot
Maloles Antignac
Maloles Antignac

— Ionna Vautrin

Diplômée de l’école de design Nantes Atlantique en 2002, Ionna Vautrin a successivement travaillé pour Camper en Espagne, George J. Sowden en Italie et Ronan et Erwan Bouroullec en France. Elle ouvre son propre studio en Janvier 2011 après avoir remporté le grand prix de la création de la ville de Paris. Elle collabore avec différentes marques et éditeurs tels que Foscarini, Moustache, Kvadrat, Chris an Dior Parfums, Sancal, Lexon, Serralunga, SNCF, JCDecaux… Son travail est une rencontre entre poésie et industrie. Elle dessine des objets du quotidien dont l’ambition est d’être simple, évident mais surprenant. Ses projets associent des formes géométriques et organiques, un esprit espiègle et coloré, des usages intuitifs et fonctionnels, une présence chaleureuse et familière.

— Maloles Antignac

Maloles Antignac, plasticienne espagnole mêle la sculpture aux installa ons à travers l’utilisation d’une riche gamme de matériaux tels que la céramique, la cire, les minéraux, les pigments ou encore des éléments symboliques naturels comme les œufs. Sa recherche trouve un sens profond dans les communautés indigènes, les rituels de transe, la nature, l’anthropologie, la mythologie, la biologie germinale, la cosmologie. « L’utilisation de l’argile est mon point de départ pour un mode d’expression particulier et dans le cadre d’une pratique plus large. C’est comme explorer l’Origine comme «MOMENTUM», l’impulsion qui le rend possible ». Ancienne rédactrice de mode pour des magazines comme Vogue ou Elle, elle lance en 2004 sa marque de chaussures éponyme sur le thème de la ballerine. Elle a récemment oeuvré à la réouverture de l’hôtel de Crillon, a été en résidence à la manufacture de Sèvres et participé au projet Toguna au Palais de Tokyo.

— Pauline Sarrus

Née à Londres en 1987, Pauline Sarrus vit et travaille à Paris. Diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Paris en 2013, elle a été nommée parmi les 3 finalistes du prix Yia Art Fair Brussels en 2016. Sa pratique est transversale, de la peinture à l’installation. Elle se nourrit de ses voyages (en Chine notamment – où elle a été initiée à l’art de l’estampe) et de sa curiosité pour l’anthropologie et les artisanats.

Ses projets prennent appui sur une approche singulière des matériaux comme révélateurs de sens. Chaque technique est convoquée pour son potentiel symbolique et son bagage de références. À travers une manipulation de la représentation et du trompe-l’œil, elle questionne la mémoire, la disparition et la résistance des formes et des symboles.

— Laurent Pernot

Diplomé de l’université de Paris VIII (Photographie & Multimédia), et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Laurent Pernot développe un travail polymorphe faisant appel à différents supports : vidéo, installation, photographie, sculpture. Le thème de la mémoire est un axe qu’il explore régulièrement à travers l’expérience de l’écoulement du temps, du visible, de l’invisible rendu visible, de la lumière, de l’image et du mouvement. Ses œuvres se manifestent souvent dans un temps suspendu.

Laurent Pernot lie son travail plastique à une recherche sur les archives, l’histoire ancienne et les représentations du monde qui traversent l’espace et les siècles, ainsi que sur les philosophes, les poètes et les scientifiques qui étudient le temps et ses mécanismes. Les interactions entre l’homme et la nature, et la question des origines, font également parmi de ses thèmes majeurs. Son travail est empreint d’une douceur mélancolique évoquant la perte ou la disparition, la sensation d’un monde flottant dont la fragilité nous menace.

Laurent Pernot
Gangster

— Gangster

Gangster, un collectif + un lieu
Quatre artistes qui lient leurs pratiques et leurs terrains d’expérimentation autour de la terre.

Gangster c’est un pari qui a ouvert ses portes en mai 2017 dans le quartier de Bastille à Paris. Monter un atelier de céramique n’a rien de nouveau mais ce qui est peut-être un peu plus singulier, c’est un collectif de céramistes. Emmanuelle Roule, Judith Lasry, Léa Munsch et Lola Moreau préfèrent travailler en groupe plutôt qu’en solitaire.

Elles partagent une approche expérimentale de la céramique ; chacune d’entre elle développe sa pratique, ses recherches de formes et de couleurs. Les gestes sont pluriels, ils sculptent, modèlent, façonnent, tournent, le grès, la porcelaine ou la faïence.

Les 4 complices jonglent entre l’individuel et le collectif, et développent également dans leur atelier des pièces communes signées gangster. De la création sculpturale à l’utilitaire, le champs des possibles est vaste. Cette gangstérisation se matérialise par la conception de micro-séries ou d’installations au grès des envies, échanges, rencontres et invitations.

— Lia Rochas-Pàris

« Assembler, créer des liens, partager » pourraient être les maîtres mots de cette femme orchestre qui compose avec les éléments qui l’entoure. Des collages, des dessins, des polaroïds, des expositions sur une étagère dans le cadre de Shelves ou encore des rencontres « Comme un roman-photo », Lia Rochas-Pàris considère chaque source d’inspiration comme une pièce d’un puzzle dont on ignore encore le paysage final. Sa pratique du collage matérialise cette vision. Lia explore les formes, les espaces vides et pleins, jongle entre géométrie et maladresse des traits et des coupes. Sa pratique du dessin est fortement inspirée par son père, Z.L Da Ro- cha(s) mais également par Sophie Tauber-Arp, Jean Arp, Sonia Delaunay, Zadkine, Matisse, Brancusi. Lia travaille depuis quelques années sur un projet autour de son père intitulé «My heart belongs to dadarocha(s)». À suivre.

— Victor Vaysse

La démarche artistique de Victor Vaysse (1989) se construit autour d’une relation entre l’image et l’espace qu’elle produit. Après une pratique exclusive de la photographie, il développe une approche transdisciplinaire. Son questionnement de photographe s’est cristallisé dans des sculptures et dans des installa ons numériques. « Je ne renie pas la photographie car elle est une manière de voir le monde. On parle de l’œil du peintre ou de l’œil du photographe, mais je considère que le produit photographique formaté, sur papier, s’enferme dans son propre discours.»

— Clémentine Carsberg

Au cœur de la pratique, l’alentour. Installations, sculptures, souvent en carton et papier peint. Leur point commun, une détermination à rendre accessible au travers de l’ironie et de l’intention de faire attention à l’alentour, viser le sourire. L’intérieur domestique, la maison, la décoration et les formes qui leurs sont propres, meublent des bricolages maladroits dans un élan d’économie. Clémentine utilise des matériaux indigents pour leur capacité à res tuer une ambiance. Leur vécu et leur utilisation les chargent déjà de sens et de raisons d’être là. Le carton et le papier dominent dans les installations et suffisent à ses ambitions formelles. Leur légèreté et leur communauté prennent part au sens qu’ils lèguent aux œuvres. Le revêtement mural est le support idéal du décor feint et de l’illusoire, du trompe-l’œil annoncé. Le mimétisme obtient une bonne place dans cette recherche de confusion. La prégnance des motifs privilégie le souvenir visuel, le papier peint fait la star et permet aux assemblages de se fondre dans le décor à la recherche d’un confort dans l’étonnement. La taille humaine, la grandeur nature, aide ces interventions à s’accrocher au réel sans les empêcher de raser les murs sur la pointe des pieds. Tout est à sa place. Dans le lieu de l’exposition ou sur le terrain d’accueil, c’est un travail de construction qui s’engage. Une installation in situ. Ses recherches tournent dernièrement autour de notions proches du patrimoine, de la géologie, de l’archéologie, des vestiges, des restes. De l’aide-mémoire.

Victor Vaysse
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